Coût de l’assurance auto et habitation en 2018 : pourquoi cette augmentation de tarifs ?
Des sinistres plus conséquents en termes de coûts et de fréquences :
Tarifs assurance auto en 2018: l’assurance auto et l’assurance habitation connaîtront une nouvelle augmentation après une hausse moyenne de 1,6 % qu’on a rencontré en 2017. La plupart des assureurs ont déjà annoncé une augmentation de leurs tarifs. Selon l’estimation du cabinet spécialisé Fact& Figures, cette hausse serait de moyenne de 2 à 3 % pour l’assurance auto et de 1 à 2 % pour celle de l’habitation. Les causes de ces hausses sont multiples selon les assureurs.
Dans le secteur de l’assurance auto, la hausse des cotisations pour 2018 est justifiée par l’augmentation du coût d’indemnisation suite à un accident et celle du prix des pièces de rechange (+ 10 %). Dans son rapport de 2016, la Fédération Française des Assurances (FFA) annonçait que depuis 2010, une hausse moyenne de 4,8 % est enregistrée pour l’indemnisation des dommages corporels. Pour l’assurance habitation, l’augmentation de tarifs est due à l’accroissement des sinistres mineurs depuis 2015, tels que les dégâts des eaux et les départs d’incendies.
2018, une nouvelle session de rattrapage pour les assureurs
La hausse des cotisations dans les assurances auto et habitation pourrait aussi s’expliquer par le manque à gagner des assureurs entre 2015 et 2016 suite à l’entrée en vigueur de la loi Hamon. Depuis la mise en application de la loi Hamon en début 2015, qui permettait la délégation d’assurance après 12 mois d’adhésion, les assureurs étaient obligés de revoir leurs tarifs à la baisse pour être plus compétitifs et pour fidéliser les clients. Ce texte vise à favoriser la concurrence et permettre aux assurés de bénéficier d’un contrat toujours moins cher. Les hausses tarifaires étaient donc modérées en 2015 et 2016, pour limiter les résiliations après un an de contrat.
Après une course aux promotions qui a eu un grand impact sur la rentabilité des produits d’assurance, les compagnies comptent sur cette hausse de tarifs pour 2018 afin de récupérer une partie du manque à gagner. Il faut rappeler que cette hausse prévisionnelle des tarifs d’assurance fait suite à l’augmentation des cotisations en 2017, de 1,6 %en moyenne.
Réévaluation tarifaire selon les risques
Pour éviter une hausse généralisée de leurs primes d’assurance, les compagnies d’assurance ont tendance à segmenter leurs clients en fonction du risque qu’ils représentent.Les assurés dits « bons profils », c’est-à-dire ceux qui n’enregistrent pas de sinistre pendant une période donnée, verront leur prime revue à la baisse en guise de bonus.
Les « profils à risques » seront de leur côté pénalisés d’une majoration de prime qui sera sans doute supérieure aux moyennes annoncées. Heureusement qu’avec la loi Hamon, les assurés pourront changer d’assureurs après un an d’ancienneté sachant que pour une prime d’assurance auto de 800 € avec une hausse de 2 %, l’assureur doit payer 16 € supplémentaires sur 12 mois. Le conducteur malchanceux devra payer plus s’il décide de rester auprès du même assureur qui applique une majoration de prime pour les profils à risques. A noter aussi que le changement tarifaire sans relation avec les garanties est un motif de résiliation valable pour un assuré.