Comment peut-on abaisser la prime de son assurance auto ?
Après l’acquisition d’un nouveau véhicule ou la résiliation de son précédent contrat d’assurance, la souscription d’une nouvelle assurance auto est obligatoire. Selon les critères retenus par l’assureur en fonction du type de véhicule et son utilisation, le montant de la prime d’assurance peut être élevé. Généralement, celui-ci représente 10% de son budget automobile. Toutefois, il n’est pas obligatoire de payer cher son assurance auto. L’idée serait de faire des économies sans sacrifier la sécurité. Des solutions sont déjà accessibles aux automobilistes pour limiter de manière légale le coût de leur assurance auto. D’autres solutions pourraient ultérieurement voir le jour. En effet, la proposition de loi visant à libéraliser la vente de pièces détachées pourrait aussi contribuer à abaisser les primes d’assurance automobile d’environ 80 euros par an une fois votée.
La liberté tarifaire des assureurs
Le gouvernement rappelle que la tarification des entreprises d’assurance est libre. Instaurée depuis 1986, cette liberté tarifaire des assureurs représente un obstacle pour les automobilistes, car la prime d’assurance a tendance à augmenter de 1 à 2% chaque année. Toutefois, la loi offre aux assurés la possibilité de résilier leur contrat en cas de désaccord sur le prix. Mais malgré l’absence d’inflation, les confinements et la diminution des déplacements, il n’y avait pas de grande répercussion sur les cotisations des contrats d’assurance en 2020. Pour 2021, les assureurs ne prévoient pas aucune baisse des tarifs et la loi ne l’impose pas non plus. Mais les compagnies d’assurances se sont engagées à ne pas augmenter la prime d’assurance, à conserver les garanties souscrites malgré les retards de paiement des primes dans le contexte de la pandémie.
Réévaluation des besoins
La garantie responsabilité civile est le minimum obligatoire d’une assurance auto. En plus de son assurance au tiers, l’assuré peut ajouter des garanties complémentaires et adaptées à ses besoins pour ne pas souscrire une assurance tous risques, dont certaines garanties sont indispensables pour certains et inutiles pour d’autres. En réévaluant ses besoins, l’assuré peut faire des économies sur son assurance automobile avec des garanties bien adaptées. Les garanties pour une voiture neuve deviennent par exemple inutiles après 2 ans et 30 000 kilomètres.
Comparatif en ligne des offres
Un comparateur d’assurance permet d’estimer l’économie qu’on peut réaliser en faisant jouer la concurrence sur les différents contrats disponibles. Le montant du devis varie généralement en fonction du choix de garanties, d’options et de services. Mais les assureurs n’appliquent pas pour autant les mêmes tarifs. La loi Hamon permet de changer d’assureur à tout moment après la première année de son contrat.
Hausse du coût des dommages malgré une baisse des sinistres automobiles en 2020
La Fédération Française de l’Assurance (FFA) a fait une déclaration comme quoi les sinistres automobiles ont baissé de -19% en 2020. Le premier confinement a diminué le déplacement des automobilistes et par conséquent les risques d’accident de la route. Malgré la baisse des accidents, le coût des sinistres a connu une hausse de 5,7% pour les dommages corporels et 3,2% pour les dommages matériels. Face à ces situations qui tendent à augmenter la prime d’assurance chaque année, les automobilistes cherchent toujours les moyens pour limiter le coût. Rappelons que les dépenses d’assurance représentent environ 10% du budget automobile. La proposition de loi du député LREM Damien Pichereau tombe à point. Celle vise à favoriser la mise en concurrence des ventes de pièces détachées automobiles. A termes, cela aura un impact majeur sur les primes d’assurance.
Plus de monopoles sur les pièces détachées, une baisse des primes d’assurance en perspective
La libéralisation du marché des pièces détachées serait la solution pour diminuer le coût des réparations suite à un sinistre et par conséquent de faire baisser les primes d’assurance auto. Une proposition de loi a été récemment présentée à l’Assemblée nationale et devrait être votée en juin. Elle vise à faire gagner du pouvoir d’achat aux automobilistes en libéralisant ce marché des pièces détachées en France et en abaissant les primes d’assurance. La hausse du prix des pièces détachées est respectivement de 6% en 2019 et 5,8% en 2020. Les constructeurs n’auront plus le monopole des pièces détachées visibles qui sont actuellement soumises au droit d’auteur. L’ouverture à la concurrence pourrait abaisser de moitié le prix des pièces détachées.
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